Depuis quelques nuits, le ciel de Terre Adélie
s’illumine la nuit.
La haute atmosphère est le siège de phénomènes
lumineux comme les aurores polaires. On parle d’aurores boréales pour
l’hémisphère nord et australes pour l’hémisphère sud. Observées depuis
l’antiquité, elles sont en étroite relation avec le champ magnétique terrestre
et lors de grandes tempêtes magnétiques, elles peuvent donner naissance à des
phénomènes très spectaculaires. L’aurore devient perceptible à l’œil lorsque le
contraste avec le ciel nocturne est suffisant. Les parties les plus brillantes
des grandes aurores atteignent une luminance qui est certainement supérieure à
dix mille fois celle du ciel nocturne. On trouve, dans la littérature, mention
d’aurores qui auraient atteint la luminance du ciel bleu ou de la pleine lune,
qui est d’ailleurs du même ordre de grandeur, mais la réalité de ces
observations n’est pas certaine.
Provoquées par l'interaction entre les particules
chargées du vent solaire et la haute atmosphère, les aurores se produisent
principalement dans les régions proches des pôles, dans une zone annulaire
justement appelée « zone aurorale » (entre 65 et 75° de latitude). En cas
d'activité magnétique intense, l'arc auroral s'étend et commence à envahir des
zones beaucoup plus proches de l'équateur. L'aurore polaire est “descendue”
jusqu'à Honolulu en septembre 1859 et jusqu'à Singapour en septembre 1909
atteignant ainsi le dixième degré de latitude sud.
Les aurores boréales ont été observées depuis
toujours, et ont probablement beaucoup impressionné les anciens.
Dans le passé, les hommes ont mystifié les
aurores et selon les peuples elles n’avaient pas la même signification. Pour
les peuples du grand Nord comme les Inuit, qui avaient l’habitude d’en voir,
l’aurore boréale était une amie. Elle était le chemin de lumière qui conduisait
les esprits vers le paradis de la nuit. Pour d’autres peuples du nord, tels les
amérindiens, plus les aurores étaient brillantes et fantasques et plus leurs
défunts étaient heureux. Durant les longues nuits d’hiver, elles deviennent
pour tous ces hommes des promesses de bonheur, de fête et de gaité. Pour les
peuples plus au sud, bien moins habitués à en voir, les aurores étaient le
signe de funestes présages.
Pline l'Ancien, par exemple écrit : « On a vu pendant la nuit, sous le consulat de
C. Caecilius et de Cn. Papirius (an de Rome 641), et d'autres fois encore, une
lumière se répandre dans le ciel, de sorte qu'une espèce de jour remplaçait les
ténèbres. »
(Texte écrit par Nicolas Coillard de la
TA60 et photo de Guillaume M. : merci à eux !)
Magnifique!!! Tu as de la chance de voir ca et merci de partager ce moment.
RépondreSupprimerAlex