L’île des Pétrels, la mal nommée
La base française antarctique Dumont D’Urville est
située sur une île : l’île des Pétrels, un petit caillou de 500m sur 700m,
à proximité du continent. Cette île, accompagnée de nombreux îlots, forme l’archipel
de la pointe Géologie . Au siècle
précédent, lorsque l’Homme est arrivé, l’île accueillait une colonie importante
de pétrels géants, un oiseau marin d’envergure et au bec puissant. Aujourd’hui,
le pétrel a disparu de son île, et on ne dénombre plus qu’une dizaine de
couples de cette espèce sur un îlot voisin. Le mont des Géants, promontoire
rocheux où jadis les pétrels jouïssaient d’une aire d’envol est aujourd’hui
déserté. L’arrivée et
l’implantation de l’Homme a semble-t-il été néfaste pour cet oiseau.
D’autres au contraire, ne semblent pas perturbés
outre mesure. Il s’agit des manchots adélie, présents en grand nombre sur
l’île : environ 15 000 couples reviennent chaque année pour pondre parmi la « cohue » estivale de
la base. En cette période, l’île est donc une sorte de grande colocation :
envrion 80 personnes cohabitent avec près de 30 000 manchots. Cette
promiscuité n’est pas sans susciter quelques désagréments dans les deux camps. Les
nuisances respectives sont de nature différente : lorsque les manchots nous
incommodent avec leurs olfactives déjections (olfactives étant un doux
euphémisme) et leurs bruyantes sérénades sous les fenêtres du dortoir, nous les
stressons très certainement avec nos incessants va-et-viens en engins chenillés
ou volant. Pourtant cette cohabitation se maintient depuis plus de 60 ans. Les
adélies sont partout sur l’île ou presque : depuis les promontoires
rocheux jusque sous les bâtiments. Ils sont ici chez eux et nous le font
fièrement ressentir. Le manchot
adélie est petit comparé à l’empereur ; il ne dépasse pas 6-7 kg quand
l’empereur peut en atteindre 40. Mais l’adélie est fier, téméraire et féroce au
combat. La femelle pond généralement deux oeufs sur un nid de cailloux. Chaque
caillou est précieux pour l’adélie et il n’est pas rare d’assister à des vols
de cailloux dans les nids voisins, occasionnant alors de violentes
représailles. Le plumage maculé de sang de certains d’entre eux témoigne de
l’efficacité et de l’intensité des coups de bec et d’ailerons. Les manchots
adélie ne sont pas des résidants permanents de l’île. Ils arrivent généralement
fin octobre et repartent en février-mars après s’être reproduit.
Ils sont comme nous, ils ne sont que de passage sur
l’île des Pétrels.
Coucou !
RépondreSupprimerContente de voir que tout se passe bien! Tout ce contraste bleu et blanc me parle, c'est un peu comme la montagne ! :) Je t'envoie un mail pr te raconter mes aventures népalaises, en attendant, profite à fond bien que je n'en doute pas un seul instant) et pour 2 de tous ces moments magiques !! :)
La bise.
stf